Si je souhaite aborder ce sujet, ça n’est pas un hasard…Cela est lié à une grande leçon de vie qui chemine en moi depuis déjà quelques temps et qui est le fruit d’un (très) long processus personnel. Mon envie, aujourd’hui, est de vous partager ma réflexion, à savoir : Si l’on court après le bonheur, on ne pourra jamais être vraiment heureux.
Je ne crois pas me tromper en disant que le but de la grande majorité des êtres humains sur cette terre est de trouver le bonheur. Mais lorsque l’on court après c’est bien que l’on estime ne pas l’avoir trouvé ?! Et comment peut-on être sûr(e) d’y parvenir ? Sur quoi cela repose t-il ?
Jusqu’à tout récemment, j’étais terriblement mal à l’idée d’être mal. Je redoutais les évènements difficiles et les états émotionnels inconfortables. Et donc forcément lorsque ça m’arrivait c’était d’autant plus douloureux à vivre.
Par conséquent, ma vie se résumait, jusqu’à peu, à essayer d’éviter tout ce qui pouvait me causer de la souffrance. Cela fait, donc, de nombreuses années que je travaille sur moi (seule et accompagnée de professionnels) pour parvenir à trouver cette paix intérieure et ce sentiment de bien-être. Ma solution était, en quelque sorte : comprendre et résoudre ce qui « cloche » chez moi pour enfin atteindre cette vie qui me rendrait heureuse et ne plus vivre ces moments de souffrance. Comme si à force de travail sur soi et de persévérance j’arriverai à avoir la vie qui me permettrait de ne plus souffrir…Oui mais voilà cela fait plus de 17 ans que je persévère…
Alors, aujourd’hui, je me dis : « Et si l’un des principaux secrets pour être bien était, paradoxalement, d’accepter pleinement et totalement le fait d’être parfois au plus bas ?! »
Attention je ne dis pas qu’il faille arrêter de chercher à se comprendre et à s’améliorer. Bien au contraire ! Ca n’est pas pour rien que j’ai choisi le métier de coach. Je suis profondément persuadée que l’on peut améliorer sa vie en travaillant sur soi. Mais ma propre expérience me fait dire que ça n’est pas suffisant et que l’approche que l’on a de la vie est déterminant dans notre bonheur.
Apprendre à danser sous la pluie, à être heureux malgré les tempêtes…Et si c’était ça le vrai secret ?
Les challenges font partis de la vie et c’est ainsi…Plus vite on l’accepte et plus heureux on peut être ! Mais c’est parfois plus facile à dire qu’à faire…Alors comment réussir à faire en sorte que les évènements extérieurs ne nous atteignent pas ?
En réalité, je crois qu’ils nous atteignent forcément et quelque part heureusement…Car au quel cas, chacun de nous ne serait pas qui il est devenu…
La vie nous surprend, parfois en bien et puis parfois en mal…Mais est-ce vraiment pour nous faire du mal ?!
Chacun de nous a pu traverser, dans son existence, des moments difficiles qui ont été, au final, la source d’un apprentissage et parfois même d’un profond moteur. Combien de personnes ont trouvé le sens de leur vie grâce à un évènement extrêmement douloureux ? Je ne peux m’empêcher de penser à Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et auteur français qui a dédié sa vie à la psychologie humaine et à la notion de résilience après avoir vécu le traumatisme de la seconde guerre mondiale en tant qu’enfant juif. Lui-même a prononcé cette phrase : « j’ai réussi à transformer ce malheur en sens de ma vie. »
Personnellement, c’est en vivant une période de chaos dans ma vie, où je n’avais plus rien à quoi me raccrocher, que j’ai découvert ma force intérieure et où j’ai appris à accueillir ce qui est plutôt que de lutter contre. J’ai appris, durant cette période difficile, à avancer même lorsqu’on ne sait pas bien où l’on va. J’en suis ressortie plus forte et davantage alignée avec la personne que je souhaitais devenir.
En réalité, la vie nous apporte tout ce dont on a besoin (et pas toujours ce dont on a envie) : des moments de joies immenses mais également de gros challenges qui nous poussent à évoluer. Plus on accepte de vivre ces moments de difficultés avec sagesse et plus nous pouvons trouver la paix et le bonheur de façon solide et durable.
J’ai compris, à l’aube de mes 35 ans, que le bonheur n’est pas un graal auquel on accède en cochant toutes les cases de sa vie rêvée, sans embuches ni tracas mais bien un état intérieur. J’ai compris que chercher à échapper à la souffrance est impossible mais aussi contre productif car cela engendre une tension intérieure permanente qui empêche de vivre pleinement. On se crée alors tout l’opposé de ce à quoi on aspire ! J’ai compris qu’être heureux est un choix ! Que cela dépend de nous ! Car lorsqu’on arrive à être dans l’acceptation de ce qui est, avec la certitude qu’on en fera quelque chose, nous pouvons être heureux quoi qu’il arrive !
Pour ne citer que lui, Boris Cyrulnik a dit également : « lorsqu’il nous arrive un évènement douloureux, on a le choix entre se soumettre et dans ce cas on est vaincu et on souffre ou bien chercher en soi et autour de soi ce qui pourrait nous aider à reprendre un bon développement »
Accepter que la souffrance et les difficultés fassent partis de la vie…Je sais à quel point, en pratique, ça n’est pas toujours facile ! Mais, paradoxalement, cela aide à trouver la lumière, dans les moments sombres et à éviter surtout, comme j’ai pu le faire, de courir et s’essouffler après une réalité qui n’existe pas…
Mahélia
Magnifique et émouvant ton article!
Je suis émue!
Merci pour ce beau partage
Merci beaucoup !!!
c’est un très beau partage. je suis admirative !
Merci beaucoup Sophie ! 🙂